750 grammes
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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 13:08

Je me rends compte que je relate mon "food-trip" Basque à l'envers, sûrement pour finir en beauté par Mugaritz va savoir? c'est là que tout a commencé…
Et c'est à Guétary, après un petit mojito à l'Hétéroclito que le classicisme a repris ses droits.
Briketenia est depuis 2008 la maison de Martin Ibarboure et de son fils David, et je dois dire que l'on y mange diablement bien.
La soirée fut malheureusement entachée de problèmes de service (1h d'attente entre 2 plats), un serveur les avait certe lâché au dernier moment, il n'empêche que cela casse une partie du plaisir.DSCN3407.JPGConsidérons cela comme exceptionnel et recentrons nous sur la cuisine, car si le problème de service ne se reproduira peut être pas, la nourriture elle, restera probablement dans les mêmes cordes et cela résonne pas mal du tout.
Un melting pot d'ingrédients qui donnent de la gourmandise pure.foie-gras-2.JPGL'intitulé des plats suffit à la langue qui ne demande rien d'autre, qui vient pourlécher les lèvres à la lecture d'un "oeuf fermier à 66°C, pain soufflé, épaule Ibérique de Bellota". Qui sautille en bouche devant le "homard, poulpe et encornet, risotto jus Ttoro" et qui vient lécher les sucs de la sauce Albufera sur la poularde de P Duplantier, morilles au vin jaune.oeuf-truffe.JPGOn est dans le plat qui donne envie: un oeuf, de la truffe d'été et du lard de Colonata; du pigeon, des girolles et un gratin de macaronis, huître et caviar, tarte au foie gras caramélisé, tout est du même acabit, le ventre est content, moi aussi, et la perle de citron, meringue Italienne vient faire oublier les errances du service par sa perfection, un dessert incroyable.homard-poulpe-et-encornet.JPGVoilà une belle maison classique, où l'on vous sert encore une sauce Choron, de la poularde au vin jaune, de belles sauces, des accords qui marcheront toujours et ça a marché ce soir.
Le service fut quand même un réel problème ce soir-là, je reviens dessus mais n'en avais pas eu écho avant, mon bonheur en fut un peu mitigé mais gageons que ce n'était juste qu'un jour sans.poularde.JPGVous pouvez passer les portes de Briketenia sans trop vous poser de question, vous y ferez bonne chère soyez en sûr.
Pour ne pas qu'une escouade de bleus viennent gâcher la fin de soirée, l'hôtel attenant est bien pratique, 80€ la nuit, pas ruineux, à l'ancienne, qui me laissa le goût des hôtels familiaux de ma prime jeunesse.
Menu dégustation à 92€ et idées d'été à 55€ ou 42€, vins classiques aux bons prix, on est dans les clous, bon ap'

Briketenia . 13 chemin de l'Empereur . GUETARY (64) . 05 59 26 51 34

                                                                        www.briketenia.com

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13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 10:00

Encore un bel endroit où j'ai mis du temps à aller; je passe souvent à Bouliac, Chantal Descazeaux (assiettesgourmandes) en parle régulièrement, Stéphane Carrade (La Guérinière) m'y conseillait vivement une pause gastro, quenini.
Et puis un jour j'apprends que Michel Portos rentre chez lui à Marseille, fini le Saint-James, fini l'ambiance relais et châteaux doublement étoilé, fini Bordeaux. Toulouse prend des Km tout à coup, et moi aussi par là-même: réservation!
Belle initiative, j'ai passé une superbe soirée! DSCN3078.JPGTout d'abord un lieu magique, une belle bâtisse en pierre doublée d'une aile Jean Nouvel, une terrasse ambiance marronniers, lampions, guinguette de luxe! La piscine et le jardin donnent la vue: Bordeaux et la Gironde où bientôt le soleil viendra poser ses dernières nuances orangées…enfin ça, ce sera pour les mises en bouche…
Le chef pose une cuisine claire et nette, légère, méditerranéenne, de son passage au sein de la maison Troigros à Roannes il garde une tendance à l'acidité, de chez Toulousy à Toulouse, une clarté, une précision des sauces, des jus; de ses voyages une maîtrise des épices et des contrastes. On mixe tout ça au Bamix, on y ajoute une belle patte perso et cela donne un très beau dîner.DSCN3086.JPGLe blanc de seiche cuit 72h à basse température, ketchup maison est juste déstabilisant de fondant, on s'attend au marshmallow habituel, et bim! ça fond tout seul. Écrevisses et ratatouille sonnent plus classique mais sont généreuses, l'acidité pointe le bout de son nez comme une introduction au foie poêlé, tomate mozza où elle prendra tout son sens. Chamboulement des papilles, je n'avais pas l'habitude de ses montées dans les "aigus" et ça me plait: du peps, ça rebondit et au lieu de jouer sur le fondant, le gras, ça tape dans la fraîcheur et la légèreté. Bonite, bouillon et légumes croquants comme un retour d'Asie, le repas prend une autre tournure...DSCN3096.JPGComme un léger glissement vers une cuisine de contrastes avec une purée de ratte à l'encre de seiche fondante, jaune d'oeuf de caille au gin nappant, homard qui a du répondant, émulsion genièvre contrastante. Encore une fois on pourrait penser à un préambule au blanc de pintade, purée de gingembre pur, girolles et amandes fraîches carrément choquant! DSCN3104.JPGJe m'explique, dégustés séparément c'est limite injouable, le gingembre éclate tout ce qu'il touche, croquez dans un tubercule vous verrez…par contre, le jus de la pintade étant très puissant, il vient calmer le jeu si vous mangez tout ensemble. Il s'accorde à merveille avec les girolles, l'amande comme une touche de fraîcheur donne du croquant au moelleux du volatile; Je pense que l'on peu parler ici de grand plat tant il est construit pour fonctionner en osmose. Tels le Yin et le Yang, l'un ne fonctionne pas sans l'autre, l'équilibre doit être parfait sinon gare...DSCN3110.JPGDesserts très bien réalisés, calisson d'Aix "new génération" et assiette choco/citron sont parfaits d'équilibre, un beau glissement vers le café apaisant en terrasse.
Un grand diner chez un Michel Portos très sympa, relax, Marseillais vous voilà prévenu, vous allez vous régaler!
Ne ménageons pas non plus les compliments sur le personnel, un sans faute global, une ambiance détendue et pro, un sommelier qui tape dans la biodynamie, même s'il a dix mille années de Petrus et cie à la carte, il a aussi des petits vins de producteurs responsables, rien à redire!
Pour conclure, Michel Portos rentre au pays en mode brasserie et ce sera visiblement le chef de la Cape à Cénon qui prendra la suite aux commandes de ce magnifique lieux (ça le changera de sa "villa"), bonne chance à tous les deux! bye bye.

 

Le Saint-James . 3 place Camille Hostein . 33270 BOULIAC . 05 57 97 06 00

 

                                                                          www.saintjames-bouliac.com

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 11:59

J'y avais déjà fait un dîner remarquable voilà 2-3 ans de ça, et m'y revoilà avec toujours cette appréhension due à un souvenir parfait.
Les choses ont pas mal bougé depuis, L'Auberge En Gascogne s'est déplacée à l'hôtel du Square (le proprio n'est autre que Francis Cabrel) dont les Biasolo ont repris la gérance.
En lieu et place de l'ancien restaurant, se trouve une table "régionale" axée produits sud-ouest: Cochons canard et cie.
Ouverture également d'une table à Agen, "Imagine", à côté de la ZAC de Boe, au bord d'un lac, et bien sûr, toutes ces cuisines "annexes" sont gérées par d'anciens de la brigade de Fabrice Biasolo, c'est mieux.
Après divers tests, le chef semble s'être recentré sur une cuisine d'instant, gourmande et généreuse. Ce diner fut bien différent de celui d'il y a quelques temps mais tout autant dans les clous!
La salle d'aujourd'hui se veut plus intimiste et moins moderne, plus cosi aussi, l'ambiance s'en ressent, il y a moins de bruit qu'avant, lumières tamisées, c'est parti pour le diner.DSCN2603.JPGEn guise de mise en appétit, une assiette de copeaux de Pata-Négra est amenée, accompagnée d'un bouillon d'os de jambon mouillé d'un vin de voile de Bernard Plajol (Gaillac), sud-ouest power! amène la suite…
Maquereaux au wasabi, couteaux, anchois et ris d'agneau sur pierre de sel rose de l'Himalaya brûlante. Tentation quand tu nous tiens… Gourmand à souhait, terre et mer en osmose pour titiller les papilles et les mettre en joie en attendant le petit-déjeuner Gascon ou les langoustines, bisque et crème de petit-pois montée.
Le petit-déj Gascon, c'est le plat signature de la maison dont les mousquetaires se seraient bien satisfait avant (ou plutôt après...) un duel! Tartines de copeaux de foie gras cru condimenté, bouillon de canard et infusion maison, jus d'orange carotte, croissant au canard fumé, et oeuf surprise. Toute une histoire à savourer simplement avec le bavoir au cou!
Le plat de langoustines est généreux, léger et parfait, un pain dentelle viendra apporter le croustillant, des herbes la fraîcheur, l'onctuosité par les 2 crèmes, un régal.DSCN2612.JPGLe filet de Saint-Pierre arrive tranquillement posé sur ses artichauts poivrades snackés donc croquants. Une petite crème légère à l'oursin, quelques fleurs, mais c'est que c'est distingué…c'est bon aussi! terriblement bon!
Et voile qu'arrive le mythe: Le veau rosé, superbe de candeur, qui cache pour ne pas que je pleure de superbes morilles. Les Asperges vertes sont évidemment là aussi, et ce panequet de ris de veau à l'ail des ours qu'en dire…une tuerie! le petit jus crémé n'est pas de trop…bon appétit.
Comme si la gourmandise n'atteignait pas déjà son paroxysme, une cocotte printanière croquante et fleurie accompagnera tout ça. Un plat à se damner, une alliance classique exécutée par un Fabrice Biasolo au sommet ça donne ça, et j'en bave encore, peut-être mon plat de l'année! veau-morilles-1.JPGEt je l'attendais…ce n'est pas peu dire; l'année dernière je l'avais eu aux Jardins de L'Opéra à Toulouse et j'en avais également presque pleuré…de déception! Premièrement le plat était au prix du Menu de Fabrice Biasolo, 2 morilles rabougries se battaient en duel autour d'une langoustine, de 2 asperges trop cuites et d'un morceau de veau banal…double sniff mécontent!
Double merci chef pour ce noble plat parfait, vous m'avez rendu heureux sur ce coup là, grave!
Dessert tout en légèreté et en fraises, tout ce que j'aime!
Le dîner n'aurait pas été parfait sans le frère du chef, toujours aux commandes de la salle et heureusement.
Il apporte toute sa bonhomie et sa joie de vivre, son amour du vin, son sourire et cela donne encore une autre dimension à un dîner déjà presque parfait…Jeu de mot jeu de vilain, j'enlève le "presque"!
Surtout quand on voit l'accord mets et vins qu'il est capable de sortir, tout en adéquation et en générosité…ne comptez pas reprendre la voiture, chez les Biasolo, c'est pas comme chez beaucoup d'autres, ils ne savent pas ce que peut signifier le terme "rats", à quelque niveau que ce soit, ils sont simplement généreux.DSCN2622.JPGUne grande table que je ne peux que vous conseiller, pour un déjeuner, un diner, ou mieux: Les chambres de l'hôtel sont très agréables, un petit macaron vous y attend et elles ne sont pas excessives (à partir de 80€), le prix du restaurant est très loin d'être affolant non plus, dîner à partir de 35€, accessible pour le plus grand nombre.
J'y retournerai évidemment: Pour le souper, le coucher, la chouette et le clocher à 7h du mat', le café croissant au Bon Accueil (sur la place) parce qu'ils sont très sympas; "j'aimais, j'aime et j'aimerai" en mode cabane au fond du jardin!

Une Auberge en Gascogne . 5 place de la Craste. 47220 Astaffort. 05 53 47 20 40

                                                                            www.uneaubergeengascogne.com

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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 11:00

D'ordinaire quand j'arrivais à Tarbes, mon sourire fichait le camp, mes mains se crispaient sur le volant et je n'avais qu'une hâte, repartir. Ça recommençait encore, encore … et encore aujourd'hui, une ville austère.
Je pensais lui redonner un brin de confiance en arpentant ses halles, que nenni, asperges à 12€/kg, bébé rognon à 12€ pièce, "j'vous ai fait un prix", et mon cul c'est du poulet?, plus cher que mes chères halles toulousaines, t'as vu ça où?
Heureusement qu'il lui reste ses Pyrénées dominantes, ses militaires des airs et sa nature verdoyante pour redorer un peu son blason.
Mais ce ne sont que mes sentiments amis tarbais; ayant vécu longtemps à Pau, je connais l'attrait de la région, et il vaut mieux que quelques considérations architecturales. caille.JPGDepuis mon départ pour la haute-Garonne, je n'avais noté que la perte de l'étoile de l'Ambroisie, seul resto correct de Tarbes, merde! puis l'apparition d'une ou deux nouvelles tables jeunes, chahutants un peu la tradition garburesque, le Trait Blanc est l'une d'elle.
Deux gars aux commandes, Jean-Henri et Ludovic, l'un plus branché déco, atmosphère, l'autre en cuisine mais tous les deux connectés produit et plaisir pour notre plus grand bonheur.
Décor moderne et rococo, un peu chargé, blanc de blanc, l'ensemble est cohérent et très clair, j'aime beaucoup.
Un peu pareil en cuisine, pas gastro mais entre tradition et modernité, que ce soit dans les alliances ou dans la mise en place à l'assiette. Quelques petits ratés mais cela fonctionne bien dans l'ensemble.DSCN1436.JPGSuperbe velouté d'asperges blanches des Landes, émulsion de jus de cuisson et croque au jambon de montagne, un gros côté gourmand avec le croque contrebalancé par la douceur du velouté, bien senti. Les cailles confites à basse T° en salade tiennent bien la route aussi, l'oeuf de caille en meurette est évidemment trop cuit dans son petit caquelon; gérer une cuisson pochée quand tout est chaud autour, compliqué.
En plat, la canette fermière et réduction d'oranges douces est tendre en sucrée/salée, un petit pickles de girolles snackées là-dessus, ça roule pas mal contrairement aux rougets, un peu trop cuits et bourrés d'arêtes, j'ai du mal, je ne comprends pas trop l'intérêt d'un morceau de canard dessus, même si la polenta aux dés de poire et l'asperge au chorizo relevaient un peu l'ensemble, c'est moyennement passé.rouget.JPGDesserts en mode verrines, frais et équilibrés, j'ai beaucoup aimé l'émulsion basilic sur mes Gariguettes, ne restait plus qu'à attendre le café dans mon fauteuil digne d'un trône!
Voilà une bonne adresse Tarbaise et un entrée/plat/dessert à 20€ (le midi) qui tient ses promesses. Il y a du travail, quelques imperfections mais on sent l'implication et la passion, ce qui est très loin d'être négligeable.
Le service coule de source, et petit détail qui a son importance: la carafe d'eau est posée d'office, ça m'a rappelé New-York et pas ces restos qui tiennent absolument à vous coller la Chateldon à 8€, gros bon point pour moi!
A vous de jouer!

Le Trait Blanc . 9 rue Victor Hugo . 65000 Tarbes . 05 62 38 11 87

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3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 09:00

C'est bien aux pieds de la cité de Carcassonne que Master Putelat s'est amusé avec mes papilles pour mon plus grand bonheur.
Un beau moment à tous les niveaux.
D'abord en cuisine, avec un maestro au piano: Bocuse d'argent en 2003, passé chez Philippe Legendre et chez Georges Blanc, deuxième étoile Michelin décrochée cette année, Franck Putelat domine sa partition avec légèreté et précision, la brigade suit la course, c'est terrible!le-parc-F-Putelat-devant.JPGEn salle, Céline Putelat est parfaite, présente et souriante sans être stressante, l'équipe la secondant est au diapason: Au taquet! jamais chiants, hyper pros, arrangeants à l'extrême. Une grande maison. Menu classique/fiction à 78€, émotion à 56€, ou action réaction (dégust) à 120€. En semaine il y a un menu " à faire" à 33€ mais on est le week-end, alors c'est parti pour un moment d'émotion avec une teinte de fiction! Petites mises en bouches parfaites pour lisser et préparer le palais et c'est parti, je suis bien soudé à mon siège, envoyez la sauce!
Un petit haddock, main de bouddha, émulsion chou fleur top! fumé, nuageux avec une pointe d'acidité et de tenue en bouche, en fan du poisson jaune orangé (aiglefin fumé) je suis charmé!
Entrée terre et mer avec le tartare de boeuf qui tient dans une huître, iodé ou viandard, l'accord fonctionne et remet en place le palais à force de contrastes, il attend la suite.tartare-huitre.JPGA côté de moi les yeux pétillent devant l'éclat printanier des dernières Saint-Jacques (magnifiques d'ailleurs) au wasabi, premières fèves et petits-bois à la française: glace, émulsion, les saveurs s'accordent, les sensations contrastent et s'amalgament dans un magnifique concert en bouche! Bouillabaisse, foie gras de canard, coquillage et rouille: rebelote, je me serais bien pris un bol de soupe de poisson en rab! un régal méditerranéen saveur "sud-ouest" idéalement assaisonné.
Turbot basse température en grenobloise et agrumes de Bachès: encore une fois maîtrisé à fond, le petit condiment aux agrumes et câpres apporte la pointe de pep's qui lance l'ensemble, grenobloise douce et caressante, turbot parfaitement cuit, un très beau plat.St-Jacques-Petits-pois.JPGJe ne parlerai pas de mon premier morceau de côte de veau, un peu rude sous la dent immédiatement changé et modifié, mais donc du second: Rosé, premières asperges, dernières truffes, petite crème aux rognons et ris de veau, jus réduit. Un plat parfait dans l'ensemble, on est dans la gourmandise à l'état pure, tout se marie évidemment bien et apporte son lot de textures et de plaisirs. Vous connaissez les goûts de tous ces merveilleux produits alors imaginez…vous vous léchez les babines? normal.
Plateau de fromages sélectionnés et parfaits. En fan de fromages normands, je me suis régalé des livarot, camembert au calva et autre pont l'évêque de Jean-Yves Bordier ( cf le célèbre beurre, d'ailleurs posé sur les tables), et les autres étaient diablement bons aussi.turbot-le-parc.JPGVoici venir le temps des gourmandises et donc de la fin du périple gourmand de mon estomac. Feu d'artifice en bouquet final c'est pas mal? La pâtissière maison déchire tout, que ce soit dans l'alliance menthe/chocolat, dans une déclinaison de tarte au citron ou d'ananas, c'est facile, ça coule de source. Le sucre ne plombe pas tout, l'acidité est dominé pour le citron, ça fond, ça croustille, et cela s'évapore en bouche comme un voile de douceur, bravo!
Notre corbière blanc de la montagne d'Alaric fut très bien choisi par un jeune second sommelier (en stage ici je crois) à la verve tannique et passionnée. La salle tourne comme rarement j'ai vu, avec un maître d'hôtel et un sommelier présents à tout moment en discrétion, le sourire est toujours là, les problèmes ou aléas n'en sont plus dés le premier mot et je n'oublie évidemment pas Madame Putelat, mais je l'ai déjà célébrée plus haut.Cote-de-Veau-Le-Parc-F-Putelat.JPGCôté déco, au sein d'un environnement résolument moderne, j'ai aimé les clins d'oeil rococos à la belle oeuvre de Viollet-le-Duc. Les "meurtrières" vitrées pour apercevoir le feu en cuisine, le repose pain façon côte de maille ( comme certain "rideaux ) et le meuble de service du même pain en mode feu de bois "new generation".
Si je devais trouver quelque chose à redire pour ne pas trop faire lèche-cul, je dirais que l'attente entre les plats aurait pu être mieux gérée, mais il y avait 2 menus au nombre de plats différent et nous étions samedi midi: quand on est bien, on n'est pas pressé, je serais bien resté 2 heures sur la terrasse à digérer au soleil.
Bref je n'aurais qu'une chose à dire: Mr et Mme Putelat, merci pour ce moment de bonheur passé chez vous.

Le Parc, Franck Putelat . Chemin des Anglais . 11000 Carcassonne . 04 68 71 80 80

                                              www.restaurantleparcfranckputelat.fr

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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 11:30

David Ducassou… c'est lui le fou oui! "biarnés cap e tôt" c'est sûr.
Fermé: le restaurant dans le quartier du foirail à Pau; je le retrouve aujourd'hui à Morlanne, village béarnais classé, bien dans son jus, le château trône et il s'est maintenant trouvé un roi!
De la ripaille un brin distinguée, pas envie de s'emmerder mais l'assiette a de la classe, le lieu aussi à sa façon…Un quillé (vieux jeu de quille Béarnais) trône impérieusement,  on le surplombe de la salle, vision de la cave par transparence, la cuisine nous observe. Des ardoises à citations traînent un peu partout, pas de pop-corn dans le distributeur mais des "cornflakes" de canard, le "jamon" attend qu'on le tranche, le vin qu'on l'épanche… on va s'en payer une belle! capetot-cave.JPGFormé chez Taillevent et chez son confrère béarnais Yves Camdeborde à la Régalade, David Ducassou est maintenant plus que chez lui à Morlanne pour concocter une cuisine allant de la bistronomie si vous êtes à gauche, à la gastronomie pour la droite (n'y voyez là aucun lien avec les futures élections mais juste une distribution en salle…), un fou je vous dis!
Ce sera Bistronomie pour moi, c'était son domaine au Capetout Palois, allons maintenant le tâter à Morlanne pour un menu 6 plats à 35€…quelque chose à dire??? j'imagine que non, alors chut, on déguste!
Avant de commencer, remarquons qu'à 35€ le menu 6 plats, il n'en a pas après notre portefeuille, mais plutôt à nos papilles trop souvent maltraités par les nombreux imposteurs de la bouche…à méditer pour ceux qui pensent que la "Boucherie", la "Pataterie" ou toutes autres merdes à "nourriture" industrielle sont des "restaurants", car pour un menu complet dans ce genre de daube, ce sera le même prix ici (sinon il y a le menu à 25)! Haro sur la malbouffe! capetot-homard.JPGOn est d'accord! Mais on a quoi pour 35€ chez Mister Ducassou? Du plaisir tiens! venant de celui qui critiquait la baisse de la Tva au motif que n'importe qui pouvant ouvrir un restaurant, n'importe qui y verrait là le moyen de se faire de la thune au détriment de la qualité... Il a au moins le courage et l'honnêteté d'être transparent et de nous en donner pour notre bonheur, et notre argent ok...
Velouté de homard, chantilly à l'aneth et parmesan, quelques moules et minis croûtons. Brouillade d'oeuf de ferme et oursins. Bar en croûte de noisette, mousse d'épinard, réduction de vins aux épices. Porc noir de Morlanne et embourrée de choux vert. Soufflé au Grand Marnier et finish sur une note d'agrume. Je balance tout comme ça…à vu de nez ça fleure bon non? A vu d'oeil ça le fait et en bouche…même si c'est un tout ça reste le plus important: ça tue!capetot-bar.JPGLa soupe de homard sera le préambule à un beau roman à rebondissements multiples, la chantilly la "veloute" et les croûtons font "crrrr", parfait. La brouillade arrive à point, crémeuse, les oursins mettent un coup de peps sans être "dévastateurs", alliance classique et subtile qui fonctionne bien. Le bar passe, la fourchette l'attrape, la sauce nappe et voilà le cochon! Et quel morceau de goret! sublime dans son lard fondant, ça faisait longtemps que je n'avais pas eu l'occasion de manger un morceau de porc pareil, producteur local remarquable, tout comme le cuistot. Dessert sans histoire, suis un grand fan de soufflé, n'irai pas en dire du mal!
On ressent l'influence bistronomique "Camdebordienne", la cuisine m'a indéniablement fait penser à celle de la Régalade de Bruno Doucet, soufflé ou riz au lait, ce n'est pas un mal. capetot-cochon.JPGLes cuissons sont parfaites, les producteurs pour la plupart régionaux connaissent leur métier et donnent toute leur noblesse aux produits que sublime David Ducassou.
Beaucoup devraient aller y prendre des cours du soir, on a besoin de gens comme ça: qui cuisinent "sans chichis" remarquablement, qui aiment leur région, les beaux produits qu'ils soient d'exception ou non, qui aiment faire plaisir?
Vins que vous allez choisir vous même à la cave, "chassez le vin naturel, il revient au goulot" lit-on dés la porte franchit, tout est dit sur le parti prit… jusqu'aux "vins incompris, pestiférés sans pesticides" du fond, remontons trinquer!
Je m'y suis régalé, comme ma femme, Pierrot et madame, une vraie belle soirée dans son ensemble, un bonheur "cap e tot"!

"La cuisine, c'est quand les choses ont le goût de ce qu'elles sont". Curnonsky

Cap E Tot (Lou Capetout) . Carrere du château . 64370 Morlanne . 05 59 81 62 68

                                                                                    capetot-bearn.webou.net

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10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 12:53

Le choix d'une adresse pour dîner à Pau était rendu difficile la semaine dernière par le fermeture de la plupart des bonnes. Après la déception Chez Pierre, je voulais éviter l'écueil probable au Fin Gourmet. Et puis apparaît de je ne sais où un resto ouvert depuis 1 an par Thierry Lassala et sa femme, anciens propriétaires du Bon Coin à Lurbe-Saint-Christau: Ze Bistrot dans le quartier du château, rue Henri 4, cela ne s'invente pas. On me parle d'un bon pro, qui adore le vin, le produit; Thierry Lassala, je suis votre homme, je viens dîner chez vous!

Accueil charmant de Madame, qui suivra la même ligne tout le dîner, un véritable bonheur. Mâcon de chez Thévenet au verre en apéro, ça ne s'invente pas non plus, si je mange de la merde après ça c'est à n'y rien comprendre.saumon-marine-juste-saisi.JPG Il n'y aura heureusement pas dix mille questions à se poser, un terme suffira: bon. J'en aurais un deuxième: Plaisir, car hormis la citronnelle dont je me serais passé, mon entrée de saumon mariné juste saisi et cuit à la perfection n'était qu'un petit moment de bonheur, mâche bien assaisonnée, préparation du palais pour le graal qui arrivera ensuite. Une petite lampée de hautes-côtes-de-nuit, je suis prêt: Jarret de veau rossini, risoto à la truffe. Je n'ai pu résister à la suggestion du moment et j'ai bien fait. Une tuerie, une bombe calorique, un plaisir presque mystique, c'est rond, ample, fondant, la truffe croque sous la dent, le foie gras fond dans la gorge, le risoto nape la langue, on est au fin fond du bonheur.jarret-de-veau-rossini--risotto-a-la-truffe.JPG Un morceau de jarret se détache, on le nappe de sauce, on le trempe dans le risoto et on chope un morceau de truffe au passage, mes papilles s'en souviennent encore, c'est moi qui vous le dit!

On se passera de dessert mais l'Armagnac ne fut pas de trop après les agapes. Bilan non contrasté, superbe soirée at Ze Bistrot qui faisait d'ailleurs salle comble ce soir-là (les Palois ne se sont pas trompés sur ce coup-là). L'addition est tout à fait correcte dans l'ensemble, la mienne fut un peu plus chaude mais on sait à quoi s'attendre quand il y a du foie gras et de la truffe, bon vin et alcool. Chose rare, quand j'ai demandé un conseil sur un vin, la patronne m'en a conseillé un autre plus abouti...et moins cher. Si vous n'y êtes pas encore allé, je me permettrais de vous en donner l'ordre...moi, j'y retournerai c'est sûr.

 

Ze Bistrot . 13 rue Henri VI . 64000 PAU . 05 59 27 44 44

 

                                                                              zebistrot.com

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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 10:56

Palois pendant 5 ans, j'en ai entendu…c'est qu'ils sont chauvins ces béarnais…3 restos comptaient et revenaient sans cesse à mes oreilles: Chez Pierre, "the place to be", le Fin Gourmet et Au bord de l'Eau.
Chez Ruffet? l'Auberge Labarthe? Lou Capetou (à Morlanne maintenant)? que nenni, ceux là on préférait les critiquer, facile: 2 étoilés Michelin et une forte tête, ça doit faire bien de dire que c'est moyen. A l'époque, le "nouveau" patron d'Olivier&co, François, que vous avez pu voir dans Pékin Express (édition 2011) mettait un coup de pied là dedans, soirée huile d'olive chez Labarthe, partenariats…un bon épicurien le gagnant! Toast-melba-de-dorade-grise--compotee-d-oignons-rouges-e.JPGPrécisons quand même; je ne dis pas que ces restos n'avaient personne bien au contraire, heureusement qu'il n'y a pas que des cons! Ils étaient, et restent encore aujourd'hui les 3 meilleurs restos du coin, avec une belle percée des Papilles Insolites, et de Ze bistrot…à venir sur le blog.

Pour revenir à Chez Pierre, je n'y avais jamais traîné mes guêtres jusqu'à aujourd'hui, et bien on ne m'y reverra plus. Institution paloise depuis quelques années je veux bien, mais ils ont du oublié que l'on était en 2012. L'endroit commence à faire vieillot, je pourrai aller taquiner la cuisine des nouveaux proprios sur le même terrain, mais je n'ai rien contre une bonne vieille poule au pot.
On serait en droit d'espérer un peu d'évolution dans la cuisine et passer outre l'éternelle compotée d'oignons rouges sous le filet de daurade, mais celui là passait encore pas mal. Pensez juste à annoncer que ce ne sera pas de la roquette mais un mesclun inodore (sans un brin de roquette) et j'accepte.Risotto-de-Saint-Jacques-et-langoustines--jus-de-crustaces.JPG J'ai cru comprendre que le pressé de canard de mon voisin ne lui faisait pas faire "coincoin"…mais le risotto qui suivit, "glouglou" c'est sûr, touché coulé! Une patasse à base de riz, noyée sous une sorte d'américaine, Saint-Jacques et langoustines dont je n'ose pas imaginer la provenance ni le mode de cuisson.
Comme le dirait la serveuse "ils vous ont gâté pour la côte de veau", c'est vrai qu'il y avait de la matière, sur une assiette que je ne pouvais pas toucher tellement elle avait chauffé, la côte était certes grosse mais archi cuite, aux girolles…(je mettrais bien 15 petits points…) Sur un air de "t'es un peu con toi" on m'assure que les girolles sont fraîches…je ne savais pas que ça poussait sous la neige et de toute façon il n'y en avait qu'une, coupée en 4 au milieu de champignons de paris et de morilles…certainement fraîches elles aussi…les trottoirs de Pau doivent avoir un bel engrais c'est moi qui vous le dit.Cote-de-veau-aux-girolles--polenta-a-la-fourme-d-Ambert.JPG Humm...à l'idée d'une polenta crémeuse avec la fourme d'ambert annoncée, filante là-dedans, je bave…au lieu de ça, un bon vieux morceaux de polenta figée à l'emporte pièce, vite réchauffé, je cherche encore la fourme, elle avait du rentrer à Ambert, trop déçu de son sort.
J'y vais un peu fort, mais c'est à la hauteur de ma déception, de plus je n'aime pas que l'on me prenne pour un con. On aurait pu me dire que la polenta avait été remuée avec passion pendant une heure, que les morilles étaient fraîches que n'importe quoi en fait pour être peinard.
Heureusement une soirée avec un bon pote est forcément une bonne soirée, le vin était bon, le whisky aussi, et la serveuse malgré ses impairs, sympa. Je te pardonne à moitié Pierre, mais je ne viendrai plus chez toi...

 

( Précision: c'était peut être mieux à la "grande époque" )

 

Chez Pierre . 16 rue Louis Barthou . 64000 Pau.

 

                                                                    www.restaurant-chez-pierre.fr

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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 13:06

Alexandre Paget s'en est allé de Chez Ruffet en septembre, laissant sa place à Loïc Rapamonti. Chef de parti de Stéphane Carrade (propriétaire des lieux et chef de la Guérinière à Gujan-Mestras) pendant 5 ans, il était auparavant passé chez Edouard Loubet, et c'est avec plaisir que j'ai goûté sa cuisine ce midi. Ça ne bouge pas, on retrouve la patte de Mister Carrade même si le nouveau jeune chef semble bien dans son élément.DSCN0371.JPG Le déjeuner du midi à 30€ est toujours bien abouti. Les mises en bouche restent présentées de manière originale: belle croquette de fromage, croque au comté à tomber, petit velouté de lentilles et chips de patate douce aériennes, mise en appétit directe! On envoi la brandade de mulet aux herbes fraîches, poulpe à l'huile de sésame grillée et mousseuse iodée.DSCN0376.JPG Parfait, comme le lieu jaune de ligne de Saint Jean de Luz, crozets à la crème et parmesan, feuilles de romaine à la muscade. Vous imaginez bien à l'intitulé des plats que l'on est en plein dans le plaisir, le moment se savoure, que demander de plus? Au vu du calendrier une galette! Allez c'est dans l'assiette!

C'est dans l'espoir d'avoir la couronne le plus souvent possible que je vous dit "adishatz" et que je vous invite à passer par si vous voulez en lire encore!

 

Chez Ruffet . 3 av Charles Touzet . 64110 Jurançon . 05 59 06 25 13

 

                                                                 www.restaurant-chez-ruffet-64.com

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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 08:00

Avec un nouveau chef depuis 18 mois et une étoile michelin obtenue cette année, ma petite escapade à Montauban ne pouvait que passer par la  table des Capucins pour le déjeuner.

Hôtel (l'Abbaye des Capucins) dans une grande bâtisse (ancienne abbaye comme son nom l'indique) un peu froide qui sent le séminaire à plein nez. Bingo, patio rempli de cadres sortant d'un brief sûrement très important…attroupés devant les petits fours, le verre à la main, je passe. Partie gastro un peu vide ce midi-là, dommage parce qu'un menu à 35€ avec 2 verres de vin et café, c'est plutôt attrayant dans ce genre d'établissement.table-des-capucins-escargots.JPG La solitude ne m'a pas fait peur longtemps, en fait, elle n'a duré que jusqu'à la dégustation du petit cake immédiatement posé à table…délicieux. Fondant, tiède, moelleux; tout ce qu'on souhaite du cake que tout le monde apporte à un déjeuner participatif…malheureusement ce n'est jamais le cas! Fricassée d'escargots "poulette", étuvée de choux frisé en persillade d'ail doux: Il y a de l'escargot et ce n'est pas pour me déplaire, j'adore!, choux croquant/fondant, émulsion de sauce poulette, gourmand! Le merlu de ligne cuit au plat est du même acabit, avec sa petite sauce condimentée et ses quenelles de mousseline de vitelotte, copieux et délicieux.

Tout en légèreté pour le dessert, en fraîcheur, suprêmes d'orange en nage orientale, sacristain aux épices. Une très bonne surprise que ce déjeuner Montalbanais tout en gourmandise.table-des-capucins-dessert.JPG Hervè Daumy, le récent chef de toute la restauration de l'hôtel, passé notamment par le Carlton (2* à l'époque) et le Martinez à Cannes connaît son affaire. Accros aux abats et au gibier, il n'est pas rare qu'il fasse un foie ou un rognon de veau dans son menu déj (il a compris comment m'appâter). Son menu tout Homard à 89€ et un appel au bonheur, bref, une belle table! Vous pensez bien que je suis allé jeter un oeil à la carte du "Bistrot", alors c'est elle qui m'a fait de l'oeil; avec sa belle "côte de veau, pommes fourrées" ou ses "Gambas snackées"; Bon plan également je pense. Vous aurez compris que cette Tables des Capucins fut une belle découverte, ce n'est qu'à 1/2h de Toulouse, Montauban est une magnifique petite ville, un tour au musée Ingres, un bon repas aux Capucins et une balade digestive au bord du Tarn: Je ne vous ai pas dégoté un bon programme là?!

 

La Table des Capucins. Hôtel spa&resort Abbaye des Capucins . 6-8 quai de Verdun . 82000 MONTAUBAN . 05 63 22 00 00

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