Nous voici aux pieds de l'un des lieux emblématiques d'Istanbul, le pont de Galata. Ne faites pas celui qui ne connaît pas, c'est ce célèbre pont d'où pêchent des tas de Stambouliotes reliant la
ville moderne au Sultanahmet, la Corne d'or au Bosphore, toujours noir de monde et haut lieu du donër en mode poiscaille.
Du côté Sultanahmet, ce sera la sardine cuite sur des
bateaux barbecue géants. Les grilladins Byzantins jouant de la spatule au rythme du tangage, les poissons décollent, les oignons volent et les sandwich repus de tango, atterrissent dans vos mains
méritants qu'on les déguste! N'hésitez pas à vous prendre un petit verre de Pickles à l'un des stands environnants. Côté Beyoglu, c'est le marché aux poissons. Vous pouvez évidemment en
acheter...pas cette fois pour moi, imaginez la tête de mon hôtelier si je me mettais à faire des barbecs dans ma chambre et un élevage de poulpe dans ma baignoire.
Certains peuvent vous cuisiner le poisson choisi sur
place, mais le plus sympa reste l'option friture ou sandwich au maquereau, posé tranquille sur une chaise au bord de la Corne d'or. Les pieds dans l'herbe poussiéreuse, vue sur le quartier
historique, les mosquée prennent une couleur orangée avec la fin du jour, les chats se frottent à vos jambes espérant par la drague rogner un bout de merlan. Ballet de bateaux, accidents même,
c'est le tarif à payer pour traverser la corne d'or en petit pécheur au milieu d'une horde de ferry.
Les mouettes à l'oeil affûté guettent l'arête en trop et
vous; lunettes de soleil sur le nez, vous regardez tout ça, vous vous faites un petit sandwich de friture, oseille et oignon au sumac, un petit thé, pas d'alcool sauf si vous choisissez l'option
resto. Les effluves que vous ne toléreriez pas dans votre cuisine de poisson épicé vous taquine ici gentiment les narines, ça fait parti du trip Galata. Allez, une petite friture de calamars ne
nous fera pas de mal avant d'attaquer la remontée à pied vers Tunel, Güle güle!