A un moment il faut faire un choix, je m'étais dit un ou deux gastros, pas plus…
Acquolina était déjà réservé, alors j'ai laissé le copain Benedetto faire le choix entre Metamorfosi et Pipero al Rex.
Le romain ne s'est pas emmerdé, il a choisi le nom qui lui plaisait le plus et qui permettait l'esbroufe de langage, Metaaaaamorfosi!
Bon, il se trouve que le jeune chef talentueux de Pipero est l'ancien second de notre chef de la soirée: Roy Salomon Caceres, colombien d'origine, maintenant étoilé Romain.
Réservation tardive signifie apéro lungo, et vas y que je te remets un spritz! l
La terrasse pluvieuse du cafe de la pace est nôtre, buvons à la santé des braves qui bâtirent la Rome dans laquelle nous festoyons ce soir!
Trajet rocambolesque dans une ville où la pluie tient bien le pavé, je pense qu'à certaines intersections, j'aurais pu me baigner, c'est dire…
Enfin, après quelques jurons je l'avoue, la petite devanture voilée par un rideau "humide" nous faisait face, paraît qu'une petite bouteille de blanc ferait sécher plus vite les plumages détrempés?
En tout cas le cadre est chouette, moderne comme il faut, cosy, le personnel avenant et le menu à s'en lécher les babines!
Et là, le truc qui fait que le dîner sera forcément bon est déposé au centre de la table. Une petite boule de pain aux céréales brûlant à rompre entre amis et une crème glacée à l'huile d'olive ( version inoubliable de l'habituelle couple gressin/huile d'olive présent dans à peu prés tous les restaurants) à tartiner… aie aie aie caramba!
Après une mise en bouche du diable sous forme de crème légère de pomme de terre, moules, petit jus d'herbes, les entrées se posent délicatement devant nous.
Carpaccio de Gamberi (grosse crevettes rouges), avocat et crème d'huître remarquable en tous points, c'est frais, iodé et ça laissera le bon goût du reviens-y… Comme le ceviche bien accompagné d'un condiment à base de tomate verte (pas mûre) incroyable ou la mozza et épinard cachés sous leur voile blanc et poudre d'olive.
L'oeuf à 65°C se planque lui dans une crème aérienne au pecorino et le guanciale, soufflé, apporte un croustillant dingue, bref, un oeuf carbo fou de gourmandise…
L'inévitable plat de pâtes arrive, des Taglioni, café blu montain et truffe. Délicieuses, les pâtes fraîches au café se marient à merveille avec la truffe et le vieux parmesan, ça balance joliment en bouche, un réel plaisir.
Pluma de porc parfaite et simplement accompagnée de condiments prune et piment, plus simple, le plat n'en demeure pas moins très bon de par la justesse de l'équilibre entre un produit remarquable et 2 jolis condiments.
Dessert qui ne pouvait me faire plus plaisir, enfin, la vérité c'est que j'ai chourré celui de ma femme car l'accord pomme, rhubarbe et cardamone m'avait fait saliver dés son énoncé et il est rare qu'un dessert me fasse cet effet là…
Allez un dernier verre du Montepulciano d'Abruzzo d'Emidio Pepe et il sera presque 2h, soit l'heure d'aller taquiner le bitume Romain en chantant l'Ave Maria de Beyonce, moi qui croyait n'écouter que du punk???
Cette ville rend fou.
Ciao bello e bella… i Metaaaaaaamorfosi!!!
Menu à 70, 80 ou 100€. Vins de bonnes factures point trop onéreux.
Metamorfosi . Via Giovanni Antonelli, 30 . Roma . 06 8076839
Allez, pour le fun je vous rajoute l'Ave Maria de m'dame Beyonce!!!